"Règne Animal"

" R E G N E   A N I M A L "

  L'idée de cette série est née avant le premier confinement, et était de marier le vivant et le minéral, mon intérêt pour l'architecture et mon admiration pour ces grands prédateurs, de mettre en regard notre patrimoine architectural et animal, avec l'idée que les animaux ont une formidable capacité d'adaptation. En effet, certaines espèces, et parmi eux certains prédateurs, ont déjà commencé à "investir" certaines zones urbaines (léopards en Inde, Ours en Russie,....).

Aussi ai-je imaginé un monde ou des animaux menacés d'extinction prendraient possession de notre espace ou de lieux emblématiques pour nous, afin d'évoquer notre devoir de conservation de cette fabuleuse richesse. Aujourd'hui, cela résonne encore davantage, au regard des images surprenantes que nous avons pu observer concernant les incursions d'animaux sauvages en milieu urbain lors du premier confinement. La vitesse avec laquelle ils se sont réappropriés certaines zones urbaines est un témoignage édifiant à la fois de leur force et leur intelligence, mais également de la force de la pression que l'homme exerce sur eux.


Textes de Gunther

Huile - Format : 92 X 73 cm


"2024 - L’humanité a disparu. Les animaux règnent désormais sur la Planète Bleue. Jusque dans les bâtiments qui ont symbolisé la

 toute-puissance de la civilisation humaine.


Le casseur d’os de l’Altaï peut désormais reprendre ses vols aux longs cours. Investir le continent américain, et New York, l’autoproclamée capitale du monde humain. Les os, la chair, les plumes, du gypaète barbu, auront finalement survécu à celui qui se croyait l’égal des dieux, et qui s’est coupé de sa réalité d’être issu de la terre, en construisant des tours toujours plus hautes.

 

Toi, l’oiseau qui a vu les froids sommets édifiés remplacer les nids que tu connaissais, tu peux désormais, en toute quiétude, reprendre ton rôle dans la chaîne alimentaire ; redevenir une sentinelle du ciel, et contempler sans haine ce triste empire que laisse l’humanité."

Huile : 99 X 67 cm



"Triste empire que laisse l’humain derrière lui. Lui qui détruisait l’habitat des autres espèces sans se préoccuper des conséquences. Que restait-il, avant la fin de l’humanité, des 50.000 tigres du Bengale qui vivaient en 1900 ? Trois mille individus en réserve.

 

Aujourd'hui, le tigre a repris sa place au sommet de la chaîne alimentaire. A étendu son territoire au lieu de devoir le restreindre, toujours plus. La fin de l’humanité a généré ses tumultes. Ses cris. La peur des animaux qui voyait le monde s’agiter plus que d’habitude. Après des mois à s’être terré, affamé, Sans-Nom, un tigre royal du Bengale a marché des nuits durant, dans ce monde silencieux, avide de cette liberté sans menace, enivrante.


Toi, le tigre qui a vu ta forêt détruite, tu peux désormais, après des mois d’errance, monter les marches de la cathédrale Notre-Dame de Paris, et contempler insouciant le monde en te prélassant au soleil."

Huile : 92 X 73 cm



"Lové dans la structure métallique de la Tour Eiffel, l’aigle royal regarde au loin. Ses yeux perçants voient une panthère sur les quais de la Seine, une autre près de l’Opéra Garnier, une lionne qui évolue sur les toits en zinc, et un tigre qui se prélasse au soleil sur les hauteurs de Notre-Dame de Paris.


Poussé par Éole, un courant d’air chaud fait sortir l’aigle de son observation immobile. D’un geste, il glisse dans le vide, joue avec l’air ascensionnel, puis une fois arrivé au-dessus de la structure, plane et plonge vers le sol du Champ-de-Mars, le long de la charpente métallique.


Toi l’aigle royal qui était si souvent réduit à faire de cours vols au-dessus des spectateurs dans les zoos, tu t’enivres de cette antenne de fer, qui n’est qu’une étape dans le long périple que tu as entrepris, de l’Europe du Nord vers le Maghreb, première terre du continent africain".

 

Huile : 81 X 60 cm



"Du continent africain la lionne n’a que peu de souvenirs. Capturée par des chasseurs pour les zoos, alors qu’elle n’était qu’un lionceau, ses yeux ont connu les grillages des enclos au lieu de la beauté infinie de la savane.


Quand l’humanité a disparu, de nombreux animaux sont morts de faim dans les refuges, les zoos… Certains, comme la lionne qui se repose sur les toits en zinc de Paris, ont réussi à s’échapper. Un loquet mal fermé. Son mâle, lui, n’a pas eu cette chance. Elle l’a veillé dans l’enceinte de Vincennes. La nuit se rappelle encore de leurs derniers cris déchirants, elle impuissante à la longue agonie du roi des animaux.


Encore jeune, mais seule, sans repère, toi, lionne d’Afrique qui a été déracinée et n’a plus l’instinct, tu t’es couchée, résignée. Et puis tu as entendu un rugissement que tu connais bien. Que tu as entendu souvent au zoo. Pas un rugissement de lion…

 

Et si c’était cette silhouette souple, noire, qui bougeait près du ruban d’eau, plus bas ?"

Huile : 99 X 64 cm


"La dernière fois que le soigneur est venu, il s’est retourné, affaiblit, et a dit à la panthère noire : « Au revoir Baghera, de là-haut, je veillerai sur toi ». Et il est parti, sans refermer l’enclos. Il a fait ainsi pour tous les animaux dont il avait la charge.


Désorientée, la panthère noire qui est née en captivité dans un zoo de Florence en Italie, et qui a été transférée à Vincennes, découvre le monde extérieur avec appréhension. Les odeurs, les bruits étranges que font les turbines créées par l’homme, et qui continuent de tourner après sa disparition.


Toi la panthère qui regarde l’eau, tu cherches depuis des heures comment aller boire. Les murs encadrant le fleuve ne permettent que rarement de toucher l’eau. L’architecture ayant séparé jusque dans ce détail l’humanité de la nature, et te piégeant désormais. Et tu te rappelles tes frères et sœurs restés en Italie".


Huile : 100 X 81 cm


"Le vieil ami de la panthère noire a fait bien des kilomètres, bien des villes, bien des zoos, pour retrouver celui où son amie était née. La panthère lui avait parlé de la cathédrale Sainte-Marie de la Fleur, et de son gros dôme rouge. Le plus grand au monde en maçonnerie, parait-il.


Alors le vautour moine est parti à la recherche de cette grosse fleur fabriquée par les humains. « Savez-vous où je peux trouver la plus grosse fleur en briques du monde ? » demandait-il à tous les animaux qu’il croisait sur sa route.

 
Mais sa silhouette brun sombre de près de 3 mètres d’envergure faisait peur aux animaux, et le vautour moine ne reçut jamais de réponse. À force de patience, son vol, souple et glissant, où les battements d’ailes sont rares et lourds, le conduisit à Florence. Là, il se posa devant la cathédrale, et alla porter la parole aux autres panthères noires ; leur sœur allait bien.

 
Toi, le charognard mal aimé, tu restes le plus grand des rapaces diurnes. Du haut de ton vol similaire à celui du condor, tu surveilles inlassablement le monde qui vit sur terre, tel un gardien".

 


Huile : 99 X 64 cm


"Tel un gardien, le guépard est là. Libre physiquement, le collier défait. Mais figé à l’emplacement de son asservissement, devant ce porche parisien, auquel il a été attaché si longtemps.


Le regard dans le vide, là sans y être, vivant sans l’être. Tu ne sais quoi faire de cette liberté qu’on t’a volé, à tout jamais. Ton maître et ses semblables ne sont plus, mais ta fuite dans ta tête, pendant toutes ces années, a été trop loin pour désormais pouvoir faire marche arrière.


L’instinct s’est éteint, et pour l’instant, rien n’a réussi à le réveiller. L’emprise de l’homme sur les animaux, l’asservissement qu’il leur a fait subir, ne sont guère différents de la mort qui a fauché des milliers d’animaux sauvages, dont des grands fauves, lors des jeux inauguraux du Colisée.


Toi l’animal terrestre capable des accélérations et décélérations latérales les plus folles, toi qui dépasse les 110 km/h en vitesse de pointe, te voici réduit à l’immobilité physique, alors que ton cerveau, lui, chasse l’antilope depuis si longtemps".

 







Huile : 73 X 54 cm



"Les esclaves gaulois sacrifiés lors de combats dans le Colisée Romain n’eurent pas la chance de cette harpie féroce, d’avoir la chaîne reliant ses pieds au boulet brisée.

 
Mais le poids des fers empêche l’aigle harpie de voler, bien qu’il soit le rapace le plus puissant au monde, devant l’aigle royal. Ces carcans fabriqués par l’humain, que lui seul savait ôter, ces carcans sont lourds, blessants, et perturbent l’équilibre du rapace. Stigmate de ta captivité, toi qui est arrivée sur le continent européen dans un container sur un cargo, à l’initiative d’un riche industriel qui souhaitait enrichir sa collection privée.


Tes yeux qui fixent intensément, ironiquement, ce boulet dont tu t’es libéré, mais dont la partie ancrée à tes pieds t’empêchera de rejoindre les nuages, et te condamne, sont le témoin que les dégâts de l’humanité ne s’arrêteront pas après sa disparition".



Huile : 116 X 89 cm

"Intriguée par ces grands oiseaux immobiles, l’intrépide panthère nébuleuse a voulu voir les aigles du couronnement de la coupole. Escalade dangereuse au sommet de l’Opéra Garnier, près des nuages, car le zinc couvrant l’édifice s’avère être sans prise pour les griffes du félin.

 
De là-haut, contre les faces hurlantes des masques humains, tu regardes l’horizon, le lointain. Imaginant ton chemin vers ton ancien chez toi. Toi la panthère longibande qu’on a arraché au zoo où tu vivais, et qui s’est retrouvée errante sur les toits.


Mais malgré la hauteur, tu ne reconnais rien de ce que tu connaissais. Tu ne vois pas de proies et tu te demandes comment tu vas survivre dans cet univers où les sens n’ont pas leur place.

 

Pour cacher ton stress, tu restes ainsi, muscles arqués, et ronronne, comme un chat, que l’homme a voulu faire de toi".

Huile : 100 X 81 cm

"Épuisé par son long vol dans la tempête qui balayait la Manche, le vautour fauve Parisien arrive péniblement à sa destination, à 4 h 40 de l’après-midi, heure de Big Ben. À son arrivée, l’attendant, son congénère s’envole, allant vers le nord. Écosse, Islande, Groenland, Canada, États-Unis…


Les vautours fauves font le tour de ce nouveau monde, surveillant les migrations des autres animaux, les changements au sein de la flore. Témoins aériens du changement mondial qui a lieu durant leur existence. Leur capacité à faire des vols au long cours, de 400 kilomètres par jour, en utilisant les courants ascendants thermiques, et en planant, lourd et massif, les destinait à cette mission essentielle, pour l’avenir des animaux

 

Telle la déesse vautour protectrice Nekhbet, tu surveilles la planète bleue, afin de t’assurer des lendemains prospères pour les animaux désormais libérés du joug humain".

 

 

" R E G N E   A N I M A L "


   L'idée de cette série est née avant le premier confinement, et était de marier le vivant et le minéral, mon intérêt pour l'architecture et mon admiration pour ces grands prédateurs, de mettre en regard notre patrimoine architectural et animal, avec l'idée que les animaux ont une formidable capacité d'adaptation. En effet, certaines espèces, et parmi eux certains prédateurs, ont déjà commencé à "investir" certaines zones urbaines (léopards en Inde, Ours en Russie,.... Aussi ai-je imaginé un mode ou des animaux menacés prendraient possession de notre espace ou de lieux emblématiques pour nous, afin d'évoquer notre devoir de conservation de cette fabuleuse richesse. Aujourd'hui, cela résonne encore davantage, au regard des images surprenantes que nous avons pu observer concernant les incursions d'animaux sauvages en milieu urbain lors du premier confinement. La vitesse avec laquelle ils se sont réappropriés certaines zones urbaines est un témoignage édifiant à la fois de leur force et leur intelligence, mais également de la force de la pression que l'homme exerce sur eux.


Textes de Gunther

Huile
Huile : 92 x 73 cm


"2024 - L’humanité a disparu. Les animaux règnent désormais sur la Planète Bleue. Jusque dans les bâtiments qui ont symbolisé la toute-puissance de la civilisation humaine.


Le casseur d’os de l’Altaï peut désormais reprendre ses vols aux longs cours. Investir le continent américain, et New York, l’autoproclamée capitale du monde humain. Les os, la chair, les plumes, du gypaète barbu, auront finalement survécu à celui qui se croyait l’égal des dieux, et qui s’est coupé de sa réalité d’être issu de la terre, en construisant des tours toujours plus hautes.

 

Toi, l’oiseau qui a vu les froids sommets édifiés remplacer les nids que tu connaissais, tu peux désormais, en toute quiétude, reprendre ton rôle dans la chaîne alimentaire ; redevenir une sentinelle du ciel, et contempler sans haine ce triste empire que laisse l’humanité."


Huile : 99 X 67 cm


"Triste empire que laisse l’humain derrière lui. Lui qui détruisait l’habitat des autres espèces sans se préoccuper des conséquences. Que restait-il, avant la fin de l’humanité, des 50.000 tigres du Bengale qui vivaient en 1900 ? Trois mille individus en réserve.

 

Aujourd'hui, le tigre a repris sa place au sommet de la chaîne alimentaire. A étendu son territoire au lieu de devoir le restreindre, toujours plus. La fin de l’humanité a généré ses tumultes. Ses cris. La peur des animaux qui voyait le monde s’agiter plus que d’habitude. Après des mois à s’être terré, affamé, Sans-Nom, un tigre royal du Bengale a marché des nuits durant, dans ce monde silencieux, avide de cette liberté sans menace, enivrante.


Toi, le tigre qui a vu ta forêt détruite, tu peux désormais, après des mois d’errance, monter les marches de la cathédrale Notre-Dame de Paris, et contempler insouciant le monde en te prélassant au soleil."



Huile : 92 X 73 cm


"Lové dans la structure métallique de la Tour Eiffel, l’aigle royal regarde au loin. Ses yeux perçants voient une panthère sur les quais de la Seine, une autre près de l’Opéra Garnier, une lionne qui évolue sur les toits en zinc, et un tigre qui se prélasse au soleil sur les hauteurs de Notre-Dame de Paris.


Poussé par Éole, un courant d’air chaud fait sortir l’aigle de son observation immobile. D’un geste, il glisse dans le vide, joue avec l’air ascensionnel, puis une fois arrivé au-dessus de la structure, plane et plonge vers le sol du Champ-de-Mars, le long de la charpente métallique.


Toi l’aigle royal qui était si souvent réduit à faire de cours vols au-dessus des spectateurs dans les zoos, tu t’enivres de cette antenne de fer, qui n’est qu’une étape dans le long périple que tu as entrepris, de l’Europe du Nord vers le Maghreb, première terre du continent africain".

 




Huile : 81 X 60 cm


"Du continent africain la lionne n’a que peu de souvenirs. Capturée par des chasseurs pour les zoos, alors qu’elle n’était qu’un lionceau, ses yeux ont connu les grillages des enclos au lieu de la beauté infinie de la savane.


Quand l’humanité a disparu, de nombreux animaux sont morts de faim dans les refuges, les zoos… Certains, comme la lionne qui se repose sur les toits en zinc de Paris, ont réussi à s’échapper. Un loquet mal fermé. Son mâle, lui, n’a pas eu cette chance. Elle l’a veillé dans l’enceinte de Vincennes. La nuit se rappelle encore de leurs derniers cris déchirants, elle impuissante à la longue agonie du roi des animaux.


Encore jeune, mais seule, sans repère, toi, lionne d’Afrique qui a été déracinée et n’a plus l’instinct, tu t’es couchée, résignée. Et puis tu as entendu un rugissement que tu connais bien. Que tu as entendu souvent au zoo. Pas un rugissement de lion…

 

Et si c’était cette silhouette souple, noire, qui bougeait près du ruban d’eau, plus bas ?"




Huile : 99 X 64 cm

"La dernière fois que le soigneur est venu, il s’est retourné, affaiblit, et a dit à la panthère noire : « Au revoir Baghera, de là-haut, je veillerai sur toi ». Et il est parti, sans refermer l’enclos. Il a fait ainsi pour tous les animaux dont il avait la charge.


Désorientée, la panthère noire qui est née en captivité dans un zoo de Florence en Italie, et qui a été transférée à Vincennes, découvre le monde extérieur avec appréhension. Les odeurs, les bruits étranges que font les turbines créées par l’homme, et qui continuent de tourner après sa disparition.


Toi la panthère qui regarde l’eau, tu cherches depuis des heures comment aller boire. Les murs encadrant le fleuve ne permettent que rarement de toucher l’eau. L’architecture ayant séparé jusque dans ce détail l’humanité de la nature, et te piégeant désormais. Et tu te rappelles tes frères et sœurs restés en Italie".


Huile : 100 X 81 cm


"Le vieil ami de la panthère noire a fait bien des kilomètres, bien des villes, bien des zoos, pour retrouver celui où son amie était née. La panthère lui avait parlé de la cathédrale Sainte-Marie de la Fleur, et de son gros dôme rouge. Le plus grand au monde en maçonnerie, parait-il.


Alors le vautour moine est parti à la recherche de cette grosse fleur fabriquée par les humains.

« Savez-vous où je peux trouver la plus grosse fleur en briques du monde ? » demandait-il à tous les animaux qu’il croisait sur sa route.

 
Mais sa silhouette brun sombre de près de 3 mètres d’envergure faisait peur aux animaux, et le vautour moine ne reçut jamais de réponse. À force de patience, son vol, souple et glissant, où les battements d’ailes sont rares et lourds, le conduisit à Florence. Là, il se posa devant la cathédrale, et alla porter la parole aux autres panthères noires ; leur sœur allait bien.

 
Toi, le charognard mal aimé, tu restes le plus grand des rapaces diurnes. Du haut de ton vol similaire à celui du condor, tu surveilles inlassablement le monde qui vit sur terre, tel un gardien".




Huile : 116 X 89 cm


"Intriguée par ces grands oiseaux immobiles, l’intrépide panthère nébuleuse a voulu voir les aigles du couronnement de la coupole. Escalade dangereuse au sommet de l’Opéra Garnier, près des nuages, car le zinc couvrant l’édifice s’avère être sans prise pour les griffes du félin.

 
De là-haut, contre les faces hurlantes des masques humains, tu regardes l’horizon, le lointain. Imaginant ton chemin vers ton ancien chez toi. Toi la panthère longibande qu’on a arraché au zoo où tu vivais, et qui s’est retrouvée errante sur les toits.


Mais malgré la hauteur, tu ne reconnais rien de ce que tu connaissais. Tu ne vois pas de proies et tu te demandes comment tu vas survivre dans cet univers où les sens n’ont pas leur place.

 

Pour cacher ton stress, tu restes ainsi, muscles arqués, et ronronne, comme un chat, que l’homme a voulu faire de toi".




Huile : 100 X 81 cm


"Épuisé par son long vol dans la tempête qui balayait la Manche, le vautour fauve Parisien arrive péniblement à sa destination, à 4 h 40 de l’après-midi, heure de Big Ben. À son arrivée, l’attendant, son congénère s’envole, allant vers le nord. Écosse, Islande, Groenland, Canada, États-Unis…


Les vautours fauves font le tour de ce nouveau monde, surveillant les migrations des autres animaux, les changements au sein de la flore. Témoins aériens du changement mondial qui a lieu durant leur existence. Leur capacité à faire des vols au long cours, de 400 kilomètres par jour, en utilisant les courants ascendants thermiques, et en planant, lourd et massif, les destinait à cette mission essentielle, pour l’avenir des animaux

 

Telle la déesse vautour protectrice Nekhbet, tu surveilles la planète bleue, afin de t’assurer des lendemains prospères pour les animaux désormais libérés du joug humain".

 



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